LORD BYRON | "London"
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"A mighty mass of brick, and smoke, and shipping, dirty and dusky, but as wide as eye could reach, and here and there a sail just skipping insight, the lost amidst the forestry of masts, a wilderness of stepless peeping on tiptoe through their seal-coil canopy, a huge, dun cupole, like a fool's crown on a fool's head - and there is London town." |
Paul VERLAINE |
"Sagesse"
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"Un dimanche d'été, quand le soleil s'en mêle, Londres forme un régal offert aux délicats : Les arbres forts et ronds sur la verdure frêle, Vert tendre, ont l'air bien loin des brumes et des gaz, Tant ils semblent planté en terre paysanne. |
Thomas Stearne ELIOT |
"La Terre Vaine"
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"En remontant le Strand et Queen Victoria Street, Cité, Ö ma Cité, je surprends quelquefois Aux abords d'un café de Lower Thames Street Le plaisant trémolo d'un air de mandoline Montant d'un cliquetis de verres et de voix Là où s'attardent à midi les poissonniers [...] Le fleuve sue |
Iris MURDOCH |
"Under the Net"
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"The taxi stopped [...] right up above Holborn Viaduct. [...] If you have ever visited the City of London in the evening you will know what an uncanny loneliness possesses these streets which during the day are so busy and noisy. The Viaduct is a dramatic viewpoint. But although we could see for a long way, not only towards Holborn and Newgate Street, but also along Farringdon Street, which swept below us like a dried-up river. We could see no living being. Not a cat, not a copper. It was a warm evening, cloudlessly and brilliantly blue, and the place was mute around us, walled in by a distant murmur which may have been the sound ot traffic or else the summery sigh of the declining sun." |
Valéry LARBAUD |
"Les Poésies de A.O. Barnabooth"
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"Après avoir aimé des yeux dans Burlington Arcade, Je redescends Piccadilly à pied, doucement. Ô bouffées de printemps mêlées à des odeurs d'urine, Entre les grilles du Green Park et la station des cabs, Combien vous êtes émouvantes ! Puis, je suis Rotten Row, vers Kensington, plus calme, |
Pierre-Jean REMY |
"La Vie d'Adrian Putney, poète"
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"[...] Londres lourd : l'air tiède et les murailles
de briques [...] Hyde Park devant la haute maison d'Albert Gate offrait
les pentes molles de ses prairies tondues. [...] un canard égaré
traverse le ciel, et le bruit aussi d'un avion à réaction [...]. Le
dimanche à dix heures, je contournais le grand magasin désuet,
descendais Sloane Street et j'achetais mes journaux - tous les journaux
du dimanche - au même vendeur à casquette qui me les tendait tous en
me reconnaissant.
[...] Souvent pourtant j'ai croisé ces visages déserts qui glissent
au long des rues, se traînent. A Hyde Park, bien sûr ; mais les
regards anonymes surtout de ces hommes fatigués, le col du pardessus
relevé, la barbe drue, dans Oxford Street ou sur les bords de la
Tamise, qui longent l'Embankment ou Cheyne Walk. Ils regardent la rivière
[...]. [...] Au matin, il sortit de nouveau. Il verrouilla soigneusement la porte de sa maison et alla à Hyde Park [...]. Le printemps était tout à fait venu. Le ciel était bleu, les feuilles naissaient dans tous les arbres et des couples d'amoureux, la main dans la main, se promenaient le long de la Serpentine. Dowds regardait autour de lui intensément. Il souriait. Puis, toujours à pied, il traversa le carrefour de Hyde Park Corner en direction de la gare de Victoria où il prit le premier train pour la France." |
Jean OGER |
"Les Anglais dans l'intimité" (1975) |
"Celui qui a vu Londres, ne fût-ce qu'une fois, en garde la nostalgie et il ne manque pas l'occasion d'y retourner, si elle lui est offerte, car, malgré son immense étendue, cette grande ville a une âme." |
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"Londres 99" Clin d'oeil à T. S. Eliot - (voir ci-dessus)
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"Le fleuve de nos jours a perdu ses voilures. Glissant le long des flots noircis par l'industrie ce ne sont que navettes essoufflées se croisant pouffant de noires fumées d'un âcre diesel pour charrier d'intarissables cargaisons bariolées et criardes à déverser au pied du Pont sur le quai de la Tour. Ces touristes accourus à grand frais des quatre coins du monde prélever une part du passé enfermé dans la pierre d'un clic instantané sur une feuille de papier qu'un chimiste astucieux saura bien leur fixer. En remontant le lent courant du fleuve Plus bas vers l'embouchure saumâtre La ville est rajeunie mais le fleuve a des rides." |
© BP / PECAS - Octobre 2004
page complétée en octobre 2005