La Cuisine anglo-saxonne.


Certains de se demander ce que fait ce dossier sur la cuisine anglo-saxonne sur un site consacré à la culture … 
A ces "critiqueux", je suggère de relire notre définition de la culture !

 

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La Cuisine anglaise
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La cuisine anglaise.

France 1 – Angleterre 0

- I had French baguette and croissants for breakfast and now I’d like some French dressing with my salad !
- Wouldn’t you rather have some mayonnaise ?
- Why not ! Then I hope I can have some French beans with my paté.
- But, they aren’t on the menu !
- I don’t believe it ! I want to see the Chef !

C’est vrai, comme on peut le voir à travers ce dialogue imaginaire, les Anglo-saxons ont beaucoup emprunté à la France côté cuisine. Il ne faut pas négliger les longs échanges historiques entre nos deux pays (Les rois normands à la tête du royaume d'Angleterre ; puis le passage sous la couronne d'Angleterre du sud-ouest de la France ainsi que les alliances du Royaume-Uni avec la Bourgogne - terres de gastronomie s'il en est !).  Et cela transparaît encore aujourd’hui dans le langage. Par gloriole, il est de bon ton, pour nous Français, de nous moquer de la cuisine britannique et américaine. Si vous avez besoin d’une confirmation de cette tendance, et de renommée nationale, ré-écoutez donc le sketch de Fernand Raynaud sur « La Panse de Brebis farcie » - le célèbre Haggis écossais. Vous trouverez là un condensé de racisme culinaire dans toute sa drôle de splendeur ! Dans le même ordre d’idée, voyez donc ce qu’en pensent les écrivains
Certes, qui n’a pas vécu, au cours d’un voyage touristique dans un pays anglo-saxon une ou deux expériences culinaires plus ou moins désagréables. (Bon, je veux bien vous compter les miennes, mais uniquement si vous me promettez en échange de m’envoyer les vôtres !)
Pour être honnêtes, il faut admettre que c’est, la plupart du temps, un problème d’éducation, de goût ou d’habitude. Les Anglais, qui adorent notre cuisine en général, ont leurs réticences devant certaines de nos spécialités. Vous leur ferez difficilement manger des escargots, de la viande de cheval, des cuisses de grenouilles, du fromage qui pue, et souvent … du lapin ! Cela condamne-t’il pour autant la cuisine française dans son ensemble ? Il est des plats de nos régions françaises que nous aussi détestons. Il en va de même pour la cuisine anglaise : la médiocrité quotidienne ne peut rayer purement et simplement de la carte (!!!) les bons petits plats qu'il vous reste à découvrir.
Fiers de nos prouesses culinaires, il nous est parfois difficile d’admettre que la cuisine anglaise existe bien, et qu’elle nous offre à l’occasion de fort bonnes choses. Et ce n’est pas parce que certains (ou même la majorité !) des repas pris outre-Manche ou outre-Atlantique furent des expériences fort décevantes que nous devons en conclure que la cuisine anglo-saxonne n’a rien à offrir. Soyons francs tout de même. Il faut bien reconnaître, par exemple, que le traditionnel rôti de porc à la sauce à la menthe ou à la sauce d’airelles du dimanche anglais est un régal. Le plus difficile étant d’avoir la chance de trouver sur son chemin de ces petits régals culinaires, tant il est vrai que ces chefs-d’oeuvre de la table demandent beaucoup de temps de préparation, et, la cuisine n’étant pas considérée comme un art outre-Manche, de moins en moins de gens se paient le luxe de passer des heures devant leurs fourneaux. Une fâcheuse tendance qui se répand également chez nous, il faut l’avouer, et les cantines comme les fast-foods ont, hélas, le vent en poupe.

Les Anglais ont un fort bon palais. Ils sont très friands de nos petits plats, tout comme ceux qu’ils ont rapportés d’Asie ou du Moyen-Orient, et ils sont à l’occasion grands connaisseurs de nos meilleurs crus de Bourgogne ou de Bordeaux (régions qui leur ont appartenues dans le passé !). Il y a fort à parier que si ces trésors n’ont pas vu le jour en Grande-Bretagne même, c’est probablement à cause du climat et de la pauvreté des terres dans de nombreuses régions. Pas étonnant donc que la patate soit à la base de la grande majorité de leurs repas.

La mauvaise réputation.

Mais là où les Anglais sapent leur réputation, c’est à cause de leur manque de variété dans leurs préparations (on peut inventer mille recettes à base de pommes de terre, sans les faire bouillir tous les jours !). Ou encore à cause de leur renoncement à certains rites culinaires (celui du repas de famille en l’occurrence !). 
A midi, ils ne mangent plus de repas, et ce depuis fort longtemps (journée continue –invention anglaise- oblige !) : ils « grignotent » des saletés trop grasses, trop salées, trop sucrées, trop peu vitaminées … et le soir, c’est trop souvent un plateau-repas sur le canapé devant la télé. Leurs plats d’urgence (équivalents de notre « steak-frites ») ne sont pas mauvais « en soi ». Les « baked beans and sausages» (haricots blancs à la sauce tomate avec des saucisses grillées) ou les « fish and chips » (carrés de poisson frits accompagnés de pommes de terre frites) se mangent à l’occasion avec un certain plaisir, à condition que les ingrédients soient de qualité (ce qui n’est pas toujours le cas !). Mais pourquoi leurs petits pois (« peas ») sont-ils de préférence gros et farineux, alors qu’ils sont si possible tendres et extra-fins en France ? Question de goût ? Je ne sais pas ! Ou tout simplement pour mieux tenir en équilibre sur le dos de sa fourchette ? … car c’est ainsi qu’on doit les porter à la bouche dans les bonnes maisons anglaises. Tout un art !
On peut surtout dire dommage pour ces dérèglements et ces dérives quand on sait que nos amis Anglais ont compris mieux que personne l’importance du déjeuner du matin, ce « breakfast », repas capital qui rompt (« break ») un long jeûne (« fast ») de 8 ou 10 heures au moins, et parfois même 12. Bien évidemment ce « dé-jeûner », que nous avons bêtement calibré comme devant être « petit », se doit d’être copieux et riche après une demi-journée (ou nuit) sans rien avaler, afin de donner suffisamment d’énergie pour affronter une longue matinée de travail, justifiant d’un « lunch » plus léger à midi.
D’autant plus dommage, car ce « breakfast » intelligent n’est plus ce qu’il était dans les familles anglaises, et le repas de midi n’en est plus vraiment un. Que reste-t’il pour former le goût des enfants dans les pays anglo-saxons ? Plus guère de repas dignes de ce nom ! Et il faut avoir vu ces élèves de collèges et de lycées en Angleterre grignoter jour après jour un paquet de chips au vinaigre, accompagné d’un sandwich anglais (qui n’a rien à voir avec les nôtres), d’une barre chocolatée, le tout arrosé d’une boisson sucrée. De plus, ce « repas », si l’on peut encore le nommer ainsi, est éclaté et grignoté tout au long de la matinée, et ce, dès les premières heures d’école, vers 9 h 30 ! Dans le meilleur des cas, il se termine par une pomme à moitié croquée avant d’être abandonnée.
Aux USA, c’est encore pire car les portions sont surdimensionnées ! Et l’on s’étonnera de constater des cas d’obésité à ruiner les comptes des services de santé pendant encore de longues décennies. Et même à la maison, il n’y a plus aucun repas pris en famille. Chacun, à son heure, pioche dans le frigo ce qui lui chante. Il suffit pour s’en convaincre de regarder ce que nous montrent les films français et les films américains lorsque les acteurs sont censés jouer le rôle d’une famille type.

Après le pire, le meilleur.

Mais ne nous arrêtons pas au mauvais côté des choses. Il y a encore en Angleterre de nombreuses familles qui vous accueilleront autour d'une table délicieuse. (Merci Gill pour tes bons repas !). Essayons donc de découvrir quelques recettes appétissantes et typiquement britanniques qui portent parfois avec fierté le nom de leur pays ou de leur région d’origine, comme le « Yorkshire Pudding », « l’Irish Stew », le « Welsh Rarebit », etc. … De quoi me parlez-vous ? Du « Cheshire Cat » ! Non, cela ne se mange pas ! Ce n’est pas une recette de cuisine que Lewis Caroll avait présenté dans son « Alice au Pays des Merveilles ». Il s’agit bien d’un chat facétieux ! Vous confondez certainement avec la spécialité de la région de Chester, le « Cheshire cheese », fromage à la renommé certaine. Et pour vous mettre l’eau à la bouche, si vous êtes tentés par une petite visite de cette merveilleuse ville, je puis vous indiquer à une vingtaine de kilomètres de Chester une petite auberge où le saumon en croûte (« salmon pie ») est un vrai régal.


De bons petits plat et autres spécialités.

En attendant mieux, voici une simple liste (non-exhaustive) de quelques plats et spécialités typiquement britanniques.
A vous de les réclamer pour y goûter lors de vos prochains voyages !
Et comme le rappellent souvent les livres de cuisine anglo-saxons, nous avons là des recettes populaires anciennes de gens souvent pauvres et qui vivent dans des pays froids et humides - ceci explique souvent la "richesse" calorique de bon nombre de ces spécialités. A consommer avec modération donc !

Des spécialités "nationales"


Le Old England roast-beef
Les English tea-time muffins
La crème anglaise (custard)
Les Scotch eggs
Le Scotch broth
Les Scotch collops
Le Scotch woodcock
Les Scottish baps
Les Scottish crumpets
Le Welsh rarebit
Le Irish stew
La Irish mist cream
Le Irish coffee
Le Irish bread
Le Irish tea brack

Des spécialités "régionales"


Le Yorkshire pudding
Le Lancashire hotpot
Le Sussex pond pudding
Les Devonshire splits
Les Bedfordshire clangers          
Les Cumberland sausages
Le Kentish chicken pudding
Les Devon scones
Le Shropshire plum brandy
Le Lincolnshire prune cake
Le Yorkshire fish-pie
Le Cheshire cheese
Les Cornsih pasties
Le clam chowder from New England

Des spécialités "locales"


Les Coventry Godcakes
Les Aylesbury ducklings
La brown Windsor soup
La Melton Mowbray pie
La Liverpool Christmas loaf
Les Chelsea buns
Le London particular
Les poor knights of Windsor
Les Hindle wakes
Les Bosworth jumbles
Les Oxford sausages
Le York ham
Le Dundee cake
Le Selkirk bannock
Le coddle de Dublin
La Worcester sauce
Le Stilton (cheese)
La Dundee marmelade
Le Tweed kettle
Le Cheddar (cheese)

Les "Must" anglais


La chicken pie
Les scones
Les muffins
Le apple crumble
Le fish and chips
La steak and kidney pie
Le toad in the hole
La sheperd's pie
Le trifle
Le Christmas cake
Le Christmas pudding
Le plum pudding
Le gingerbread

Des spécialités "alcoolisées"


Le Guinness beef stew
Le Irish coffee
La Irish mist cream
Le Shropshire plum brandy
Le Gammon à la sauce au whisky

Les spécialités celtes


Le black bun
Le shortbread
Les oatcakes
Les Forfar bridies
Le colcannon
Les stovies
Le Finnan haddie
Le partan flan
Le Tweed kettle
Le hotch potch
Les tupenny struggles
La roastit bubble-jock
Le haggis
Le apple pratie

Et allez donc jeter un coup d'oeil du côté des choses à ne pas dire au restaurant !



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© BP / PECAS - Septembre 2005
page complétée en octobre 2005