Afin de développer les compétences mentionnées sur notre page précédente, vous aurez besoin de maîtriser les 4 domaines de langue suivants :
qui sont à la base de toute construction de l'expression langagière.
Toute langue se base sur des mots qu'il faut apprendre par coeur. Si les plus courants sont faciles à mémoriser, le reste demandera plus d'efforts ... et n'importe quel dictionnaire vous réservera encore des surprises pendant de longues décennies.
Le vocabulaire anglais est parfois facile à comprendre pour nous Français
(ce sont les mots dits "transparents"), mais beaucoup plus obscur à
d'autres moments. Cela est dû aux origines diverses de cette langue (voir notre
page sur "les origines de la langue anglaise").
Il est toutefois important de garder à l'esprit que ce vocabulaire s'organise
en quelques 4 groupes bien différenciés et qu'il conviendra de ne négliger
l'apprentissage d'aucun d'entre eux si l'on veut tout comprendre et s'exprimer
correctement.
a) | Il y a tout d'abord les NOMS : C'est en quelque sorte le domaine de langue le plus aisé à maîtriser dans la mesure où très souvent chaque mot représente une personne, un animal ou un objet que l'on peut visualiser, ce qui facilite donc sa mémorisation. Les tout petits enfants, très pragmatiques, ne s'y trompent pas eux qui communiquent dès le début à l'aide de quelques noms essentiels pour leur survie : "maman", "gâto" et "lolo" ! En grandissant, les choses deviendront plus complexes, mais la communication, quelques 15 ans plus tard, se résumera encore à quelques mots-clés très basiques utilisés tout seuls : "argent", "mobylette", "télé", "je sors" !!! Attention toutefois de ne pas passer à côté des noms plus "abstraits" qui représentent des idées et ne sont donc pas "visualisables". Ils sont également importants. Ne nions pas toutefois que tout ne sera pas facile et reconnaissons que certains mots vous poseront des problèmes que nous évoquerons sur notre page intitulée "les pièges à éviter". Par ailleurs, nous verrons qu'il sera parfois possible d'améliorer son capital de vocabulaire en "fabriquant" des mots. |
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b) | Ensuite, il y a les VERBES : En général, chacun des mots de cette catégorie évoque un mouvement, une action, et il est donc facile de les "mimer" et de les visualiser afin de mieux les mémoriser. Attention toutefois, certains de ces verbes sont capables de "se déguiser" ! A vous d'apprendre à les reconnaître : "went" n'est qu'un camouflage pour le célèbre "go"... Vous avez compris que je parle ici des trop fameux "verbes irréguliers", mauvais souvenir s'il en est de vos années collège et lycée. Vous noterez quand même au passage que ce sont les actions les plus courantes de la vie de tous les jours qui forment le gros du bataillon des verbes irréguliers. Cela vient à nouveau des origines de la langue anglaise. Pour exprimer le passé, le "normand" ajoute une "terminaison" unique (visit => visited), alors que le "saxon" effectue des "transformations" variées qui nous semblent irrégulières (buy => bought / see => saw ...). Or les actions les plus courantes, les plus "populaires" pourrions-nous dire, sont majoritairement exprimées dans la langue du peuple, à savoir le saxon, et non pas dans la langue de la cour, le normand. D'autre part, les variations apportées aux verbes dans leur ensemble (les "temps") sont en anglais d'une simplicité extraordinaire. Par exemple, à l'aide du simple opérateur modal "will" vous conjuguerez TOUS les verbes de la langue anglaise (à part les 3 ou 4 qui ne se mettent jamais au futur) et ce à TOUTES les personnes. En comparaison, jetez donc un coup d'oeil au futur en français dans votre "Bescherelles" ! |
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c) | Puis il y a les ADJECTIFS : Ils évoquent des "qualités" qui sont attribuées aux personnes et aux objets. Ce sont là des notions plus ou moins abstraites et donc pas toujours facile à se représenter et à mémoriser (pensez à : revanchard, ou bénévole). Leur objet est d'exprimer des tas de nuances (comme par exemple : "scalding", "hot", "warm", "lukewarm" ...). C'est donc un domaine qu'il faudra travailler et ne pas négliger, même si ce n'est pas le plus facile. Par contre, côté simplicité, il y a ces règles qui ne connaissent pas d'exception : les adjectifs sont toujours placés avant le nom qu'ils qualifient, et ils sont toujours invariables. |
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d) | Et pour finir, il y a les mots "GRAMMATICAUX" et autres mots
"de LIAISON" : Ce sont ces petits mots qui accompagnent les stars porteuses du maximum de sens vues ci-dessus. Il y a les déterminants (articles, démonstratifs, possessifs ...), les fameux "a, an, the ; this, these, that, those ; my, your, his, her ...". Les conjonctions ("and, but, so, although ..."), les adverbes (always, never, sometimes, everywhere, somewhere, ...), et autres prépositions ("in, on, under, after, before ..."). Or ce sont souvent les premiers à être sacrifiés par ceux qui ont du mal à maîtriser la langue, ou ceux qui veulent faire des "économies" de mots (comme dans les gros titres de la presse quotidienne).
Or c'est justement par une utilisation judicieuse de ces mots que votre anglais prendra de la qualité et du naturel.
|
Si les mots sont à la base de la communication, ils ne suffisent quand
même pas. Si seuls les mots apportaient du sens, ça se saurait depuis
longtemps et ce serait tellement simple de parler une autre langue. Les machines
à traduire donneraient de bons résultats ; les professeurs de langue seraient
au chômage ; et il suffirait d'apprendre le dictionnaire par coeur !
Hélas, ça ne marche pas comme ça :
Des phrases simples, du genre ... | ... traduites mot-à-mot ainsi ... | ... signifient en fait ... | alors qu'il aurait fallu dire : |
Je veux vous aider. | I want you to help. | Je veux que vous m'aidiez. (qui est l'exact contraire de ce qu'on voulait dire !) |
I want to help you. |
J'ai acheté un cheval de course. | I have bought a horse of race. | (en très mauvais anglais, quelque chose du genre :) J'ai acheté un cheval de la course ou J'ai acheté un cheval de race. |
I have bought a race-horse. |
Je le lui ai donné. | I the him have given. | (Rien !) (C'est du charabia !) |
I have given it to him. |
Ils ont pris un verre. | They have taken a glass. | Ils ont saisi un verre (sur l'étagère ?) |
They had a drink. (ils ont bu un coup) |
C'est mon petit-fils. (dixit le grand-père) |
It is my little son. | C'est mon fils, celui qui est petit ! |
He is my grand-son. |
Elle a 15 ans. | She has fifteen years. | (Pas grand chose de très clair !) | She is 15 years old. |
Et dans l'autre sens, ce n'est guère mieux :
Des phrases simples, du genre ... | ... donneraient ceci en mot-à-mot ... | alors qu'il aurait fallu dire : |
We are twinned with Queen's Park High School. | Nous sommes jumelés avec la haute école du Parc de la Reine. (brillante production d'un traducteur automatique !) |
Nous sommes jumelés avec le lycée du quartier de Queen's Park. |
I miss you. | (au pire :) Je manque toi. (au moins pire :) Je te manque (mais c'est le contraire de ce qu'il fallait dire !) |
Tu me manques. |
What a mess ! | Quoi un bazar ! | Quelle pagaille ! |
It's a yellow-mustard field. | (au pire :) C'est un jaune moutarde champ. (au moins pire :) C'est un champ de moutarde jaune. |
C'est un champ jaune-moutarde. (et oui, il fallait faire attention au trait d'union) |
Comme nous le montrent ces quelques exemples, une partie du sens de la
phrase découle de la place des mots et de l'influence que certains d'entre
eux ont sur leurs voisins, au point parfois d'en changer le sens ou d'en imposer
un autre. Une phrase n'est pas un quelconque "assemblage" dû au
hasard, ou une simple "enfilade" aléatoire de mots, auquel cas
"chat le souris mange la", ou "lapin boite aime chanter"
seraient des phrases ! Une phrase est une "construction" qui
répond à une structure précise exprimant une idée.
Toutefois, apprendre une langue n'a jamais consisté à apprendre la description
de ces structures (la grammaire !). Si tel était le cas, les petits enfants ne
parleraient jamais. Cette grammaire viendra plus tard pour renforcer votre
connaissance de la langue et surtout pour définir ses codes d'écriture. Mais au
départ, l'apprentissage ne se fait que par la découverte d'un modèle, la
compréhension de ce qu'il signifie et son "adaptation" à
d'autres situations, en le "transformant", si nécessaire.
Le tout petit enfant qui entend "Don't touch !" et prend une tape sur les doigts comprend très vite l'interdiction. "Don't eat that !", "Don't put it in your mouth !" n'auront bientôt plus besoin d'être accompagnés d'une tape. Et plus tard, il "produira" ses propres interdictions sur ce modèle : (enfant :) "Don't eat my cake !" ; (adolescent :) "Don't look at me !", "Don't go into my bedroom !" ; (adulte :) "Don't leave me, I still love you !"... |
Grâce à ce principe d'adaptation et de transformation, chacun pourra très vite produire des centaines, puis des milliers de phrases. Et il aura suffit d'en apprendre une seule par coeur au départ, celle qui vous servira de modèle, et de la combiner avec le vocabulaire emmagasiné dans votre mémoire. Pensez qu'à partir de ce simple énoncé : "My father works in London." et à l'aide d'une petite quarantaine de mots, vous pourrez produire quelque 60 000 phrases !
La preuve :
My | father | works | in | London. |
Your | " | " | " | " |
His | " | " | " | " |
Her | " | " | " | " |
Our | " | " | " | " |
Their | " | " | " | " |
(=6)
My | father | works | in | London. |
" | mother | " | " | " |
" | sister | " | " | " |
" | brother | " | " | " |
" | uncle | " | " | " |
" | aunt | " | " | " |
" | grand-father | " | " | " |
" | grand-mother | " | " | " |
" | friend | " | " | " |
" | neighbour | " | " | " |
(= 10)
My | father | works | in | London. |
" | " | eats | " | " |
" | " | sleeps | " | " |
" | " | plays | " | " |
" | " | sings | " | " |
" | " | dances | " | " |
" | " | paints | " | " |
" | " | writes | " | " |
" | " | teaches | " | " |
" | " | looks for a job | " | " |
(= 10)
My | father | works | in | London. |
" | " | " | " | New-York. |
" | " | " | " | a hospital. |
" | " | " | " | an office. |
" | " | " | " | this building. |
" | " | " | " | a garage. |
" | " | " | " | a bookshop. |
" | " | " | " | a train. |
" | " | " | " | the Town-Hall. |
" | " | " | " | a jail. |
(= 10)
Soit, en combinant toutes ces possibilités qui (avouez le) ne sont pas bien compliquées, un total de : 6 x 10 x 10 x 10 = 6 000 phrases. Il conviendra ensuite de "conjuguer" chacune d'entre elles pour démultiplier les combinaisons possibles. Nous nous limiterons (pour le moment) à seulement 10 variantes faciles :
My | father | works | in | London. |
" | " | is working | " | " |
" | " | worked | " | " |
" | " | has worked | " | " |
" | " | is going to work | " | " |
" | " | will work | " | " |
" | " | would work | " | " |
" | " | doesn't work | " | " |
" | " | won't work | " | " |
" | " | didn't work | " | " |
Soit vos compétences portées à : 6 000 x 10 = 60 000 possibilités ! CQFD. Pas mal pour un seul petit modèle et un nombre de mots limité. Alors pensez donc, quand vous aurez appris une cinquantaine de modèles de phrases et des centaines de mots, vous serez à la tête d'un potentiel de centaines de milliers, voire de millions, de phrases... Que demander de plus pour le moment ? Et pour cela, juste un petit travail de mémoire sur quelques modèles de base.
Toutefois, il y a une règle extrêmement importante à respecter : pour construire une phrase en anglais, il ne faut pas utiliser un modèle de phrase français : Il est assez rare qu'il y ait concordance entre les deux langues. Le mot-à-mot simple et direct ne marchera donc pas, et pour traduire une idée, il vous faudra repasser par le modèle anglais appris au départ pour exprimer cette même idée.
[Français] | (modèle appris par coeur) C'est le vélo de Bob = It's Bob's bike. |
[Anglais] |
![]() (passez par le modèle appris) |
(à partir de ce modèle, fabriquez votre phrase) |
|
[Phrase de départ]
C'est la voiture
|
![]() ![]() mot-à-mot direct interdit ! |
[phrase d'arrivée]
It is my
|
le mot-à-mot donnerait : It is the car of
my mother. (aussi correct qu'un Anglais qui vous dirait : C'est ma mère voiture) |
[Français] | (modèle appris par
coeur) Helen a 5 ans. = Helen is 5 (years old). |
[Anglais] |
![]() (passez par le modèle appris) |
(à partir de ce modèle, fabriquez votre phrase) |
|
[Phrase de départ]
Elle a 15 ans. |
![]() ![]() mot-à-mot direct interdit ! |
[phrase d'arrivée]
She is 15
|
et non pas le mot-à-mot qui
donnerait : She has 15 years. (aussi correct qu'un Anglais qui vous dirait : Elle est 15 ans âgée) |
[Français] | (modèle appris par
coeur) Je veux que tu viennes. = I want you to come. |
[Anglais] |
![]() (passez par le modèle appris) |
(à partir de ce modèle, fabriquez votre phrase) |
|
[Phrase de départ]
Elle veut que je parte. |
![]() ![]() mot-à-mot direct interdit ! |
[phrase d'arrivée]
She wants me to go . |
et non pas le mot-à-mot : She
wants that I go. (aussi correct qu'un Anglais qui vous dirait : Elle veut moi partir) |
Parfois, il faudra utiliser plusieurs modèles dans la même phrase. Cela donnera :
[Français] | (modèles appris par coeur) Je veux que tu viennes = I want you to come. + C'est le vélo de Bob = It's Bob's bike. |
[Anglais] |
![]() (passez par les modèles appris) |
(à partir de ces modèles, fabriquez votre phrase) |
|
[Phrase de départ]
Papa veut que je lave
|
![]() ![]() mot-à-mot direct interdit ! |
[phrase d'arrivée]
Dad wants me to wash
|
le mot-à-mot donnerait : Dad wants that I
wash the car of
my grand-mother. (aussi correct qu'un Anglais qui vous dirait : Papa veut moi laver ma grand-mère voiture) |
Alors révisez bien vos modèles anglais et passez à l'étape suivante ...
Cela ne vous a certainement pas échappé, mais parmi les exemples vus
ci-dessus, il y en a un qui est un peu particulier : "Ils ont pris un
verre". Cette phrase, en effet, peut se comprendre dans son sens le plus
direct (= saisir un verre ... sur une étagère), mais elle a également un
second sens possible (= boire un coup).
Il est courant que dans une langue, un groupe de mots forme un ensemble qui
exprime une idée qui dépasse le sens propre des mots pris dans leur
individualité. Parfois, le sens de cette "expression" ne peut
même pas se deviner à partir des mots eux-mêmes. Comment imaginer qu'un
Anglais qui entend dire pour la première fois : "Il est tombé des
hallebardes !" puisse comprendre qu'il pleuvait très fort, au point que
cette pluie cinglante vous lacérait le visage et les mains comme des coups de
hallebarde ! Il en sera de même pour vous lorsque vous rencontrerez des
expressions anglaises.
En résumé, une expression est un groupe de mots, en général figé (c'est-à-dire que vous n'avez pas le droit d'en rajouter ni d'en changer un seul), qui possède un sens caché qu'il faudra vous faire expliquer et qu'il vous restera à apprendre par coeur. Une fois de plus, l'apprentissage d'une langue n'est que travail de mémoire, et non pas d'intelligence : même les idiots savent parler !!! (avec tout le respect qu'on leur doit, mais c'était pour décomplexer les timides et les angoissés).
"Cette balade est casse-pattes" ne pourra pas
se dire ... "Cette randonnée est casse-jambes". |
Le problème avec ces expressions, c'est votre désir de les traduire
en anglais. Et bien, sachez le une bonne fois pour toutes : il ne faut JAMAIS
les traduire dans une autre langue, ou alors simplement pour rire, comme
Gosciny et son "secouons-nous les mains" (venant de l'anglais : "Let's
shake hands") dans "Astérix chez les Bretons" ; ou ce petit
ouvrage drôle sur les expressions anglaises intitulé "Sky, my husband
!" (adaptation ridicule de l'original "Ciel, mon mari !").
Si le mot traduction est ici banni et interdit, il vous reste heureusement la
possibilité d'employer une expression "équivalente" dans l'autre
langue. Mais cela ne peut se faire que par apprentissage et par coeur, et
non pas par adaptation personnelle. Vous ne pourrez jamais deviner et inventer
ce que les Anglais ont choisi de dire pour exprimer la même idée.
Parfois la relation sera évidente, et votre apprentissage en sera facilité :
"Il est comme un éléphant dans un magasin de porcelaine" devient :
"He's like a bull in a
china-shop". Hélas pour vous, à d'autres moments, rien ne semblera relier
les deux expressions, et seul l'usage vous fera savoir qu'elles expriment la
même chose. "Le jour appartient à ceux qui se lèvent tôt" devient
en anglais "The early bird catches the worm". Il
faut l'apprendre, c'est tout.
Cela va même beaucoup plus loin. Toute allusion à une expression connue
dans la langue de départ ne pourra jamais passer tel quel dans la langue
d'arrivée.
Ainsi cette publicité pour une voiture décapotable dont la toile résistera
aux pluies les plus violentes, et, on le voit bien sur l'image,
"même
s'il tombe des hallebardes !", n'aura guère de sens en Grande-Bretagne où
l'expression équivalente est "even if it's raining cats and dogs" (parce
qu'après des pluies torrentielles, on trouvait dans les rues des chats et des
chiens errants noyés).
De même, dans l'autre sens, il y a une très forte probabilité
d'incompréhension en France pour cette scène finale d'un petit sketch comique
de la série télévisée "Benny Hill". On y voit un homme assis dans
son fauteuil, lisant son journal avec un seau à ses pieds ! Tout à coup, il
glisse, tombe par terre, donne un coup de pied dans le seau et ne bouge plus. Apparaît
alors le mot de la fin, ou plutôt le dernier mot - "The End".
Seuls les fins connaisseurs de la langue anglaise auront vu ici l'allusion à
cette expression connue outre-Manche : "He kicked the
bucket" pour dire qu'il est mort brutalement, et que nous illustrons,
nous Français, par : "Il a cassé sa pipe". Ceux qui ne connaissent
pas l'expression anglaise n'auront vu qu'une fin bizarre, même pas drôle !
Quant à un réalisateur français, il aurait filmé la scène différemment,
avec un gros plan sur notre homme laissant soudainement tomber sa pipe qui se
serait cassée en deux - et c'est alors nos amis Anglais qui n'auraient rien
compris à la chute de cette scène.
Commencez donc votre apprentissage des expressions
anglaises en consultant notre page
consacrée justement aux plus courantes d'entre elles.
Après de longs mois de travail, vos oreilles éduquées par l'écoute de la
BBC, votre mémoire équipée de milliers de mots, de plusieurs dizaines de
phrases modèles et d'un bagage d'expressions courantes conséquent, vous
pensiez être armés pour affronter les Anglais et comprendre leur langue sans
trop de difficultés. Mais voilà que sur le terrain vous déchantez quelque
peu devant toutes ces phrases auxquelles vous ne comprenez strictement rien !
Il y a fort à parier que lors de votre apprentissage de l'anglais, vous ayez
omis de travailler le quatrième volet de la langue, à savoir "la
culture" anglo-saxonne et toute sa cohorte de mots qui ne figurent pas dans
les dictionnaires mais qui font pourtant la vie (et la langue) de tous les
jours.
"Je suis allé à Prisu" - "J'ai regardé
Apostrophes" - "Alors tes vacances au Lavandou ?" -
"Marco n'est plus l'enfant terrible du PAF !" - "T'as lu
le Canard d'aujourd'hui ?" .... n'évoqueront pas grand chose à
nos amis Anglais, et il y a peu de chance qu'un dictionnaire leur donne
la clé de ces phrases. "I went to Boots" ne vous laissera pas deviner que cela n'a rien à voir avec un marchand de bottes, mais plutôt avec une chaîne de "chemist's", des pharmaciens / droguistes / vendeurs de cométiques / photographes (oui, les 4 en 1, chose inconcevable en France). |
Nous sommes là dans le domaine de la vie courante ("everyday life") qui use et abuse le plus simplement du monde de noms de produits connus, de lieux célèbres, de personnes, de magasins, d'émissions de télé à la mode ... Et ces mots sont tous chargés de nombreuses valeurs ajoutées qu'un étranger ne comprendra forcément pas, ou pas forcément !
"Maggy who was on holidays in Brighton was surprised to be
invited by the TUC in Blackpool but refused to talk to the Guardian
about her visit to Bedlam." (Que l'on pourrait traduire ainsi : Maggy qui se trouvait en vacances à Brighton a été toute surprise de se voir invitée à Blackpool par le TUC mais elle a refusé de s'expliquer avec le Guardian sur sa visite à Bedlam.) |
Cette phrase, même traduite, n'est pas très claire, et ne prendra son véritable sens que si vous connaissez toutes les "valeurs culturelles" cachées derrière ces mots et qui sont partagées par l'ensemble des Britanniques. Il vous faudra donc rentrer dans cet "hypertexte" (comme le nomment les informaticiens), c'est-à-dire tout le savoir caché derrière les apparences, ici les mots. Parcourez à nouveau cette phrase votre souris à la main et découvrez ce que ces mots évoquent à nos amis Anglais :
"Maggy who was on holidays in Brighton was surprised to be invited by the TUC in Blackpool but refused to talk to the Guardian about her visit to Bedlam." |
Vous découvrez donc que pour comprendre parfaitement
l'anglais et le parler le mieux possible, vous ne pouvez pas faire
l'impasse sur la découverte et l'apprentissage de la "culture
anglo-saxonne" qui ne se trouve ni dans les dictionnaires ni dans les
grammaires !. And What do you think this web-site
is all about ?
Commencez donc par relire notre
définition de la culture. Et vous comprendrez que ce n'est pas par hasard
si nous avons consacré toutes ces pages à la vie de tous les jours
outre-Manche et outre-Atlantique ; aux personnalités anglo-saxonnes que les
étrangers ne connaissent pas forcément, aux fêtes, aux média, aux institutions, à une
certaine géographie, aux livres, au cinéma, à la cuisine ... de ces pays.
I hope your English will improve thanks to my work ! What did you say ? "Thanks !" Oh don't mention it ! You're welcome... Tout le plaisir est pour moi : plaisir de partager, plaisir de vous faire découvrir ce que l'on m'a fait découvrir en son temps, plaisir de participer à l'entente européenne, plaisir de nous coucher moins bêtes que ce matin !
Maintenant que vous savez ce qu'il faut faire pour comprendre l'anglais, nous vous proposons d'améliorer votre niveau de langue en suivant les quelques conseils suivants...
© BP / PECAS - Octobre 2004
page complétée en juillet 2005